La maison n’est pas clé en main, il reste quelques broutilles à faire :
une cuisine aménagée
les wc du haut
un placard
la salle de musique à vider et plinther.
l’atelier contre la maison en ossature bois et son toit.
la terrasse et son toit.
le petit toit qui va courir le long de la maison et relier l’atelier et la terrasse.
L’hiver n’est pas encore là. Nous chargeons le poêle pour le plaisir du feu, mais il fait vite 24° en bas. Un feu le matin au réveil et un autre le soir suffisent à garder une température plus que correcte dans la maison. Je ne parle pas du haut, où la chaleur monte. C’est agréable de revivre en short chez soi.
Pendant que Nico, alias le chat s’occupe du bas, je pose le parquet à l’étage. Nous avons choisi du châtaignier massif. Après la pose (cloué au marteau dans la dalle Osb qui se trouve en dessous), il reste à poncer à la grosse machine, puis appliquer le fond dur (ça pue), égrener à la petite ponceuse et appliquer l’encaustique. Le résultat est magnifique.
Le bois est tellement dur qu’on a réussi à péter la Festool en le délignant. SAV nickel, c’est reparti pour un tour.
Après délignage, il faut dégauchir. Une petite kity trouvée sur leboncoin fera le boulot sans sourciller. Elle me servira ensuite pour l’ameublement.
Vient ensuite le collage pour faire les marches et les plateaux, et l’usinage des pièces (arrondi du nez de marche).
On dit que faire un escalier, c’est un métier. C’est vrai et ce n’est pas le nôtre. Radu en a noirci des pages de cahier.
Le mortaisage peut s’avérer casse-tête, en particulier pour les poteaux qui doivent recevoir des marches, un palier, des contremarches et la main courante, le tout dans plusieurs directions.
Radu en plein défonçage de limon.
L’escalier se monte progressivement. À l’heure actuelle, on accède à l’étage sans soucis, même s’il reste encore à usiner quatre mains courantes et faire la jonction escalier parquet de l’étage.
Bon ok ça fait drôle de passer du solivage aux finitions, mais il vient un temps où construire sa maison et tenir le blog à jour est quelque peu compliqué…
Du placo et de la peinture.
Le placo c’est bien mais les joints c’est chiant. Voilà la morale du chantier.
Côté peinture, j’avais commencé avec de la peinture à deux balles de brico machin, puis un collègue m’a procuré de la Sikens. C’est le jour et la nuit. Notre chambre est en lavande. La chambre de Clara est rose (choix de la princesse qui me demandera de le repeindre dans quelques années) et celle de Marc est verte. Le bas s’est plaqué progressivement, mais je n’ai pas plus de photo.
De l’enduit, dedans comme dehors.
Une boîte est venue pour enduire l’extérieur. Nous avons choisi un enduit à la chaux blanc mat. Un petit avant-après, qui montre qu’ils ont réussi en deux jours à mettre en valeur deux ans de travail… Seul problème, l’enduit s’est mis à fendre dans les coins, je dois prendre contact avec mon assurance.
Concernant l’intérieur, nous avons pris de l’enduit argile, que vous voyez brut dans les big bags des photos précédentes.
Trois couleurs sont présentes :
ocre brun pour la montée d’escalier
ivoire pour le haut
ocre jaune pour le bas
Avant d’enduire le mur, il faut le grillager avec du grillage à poule agrafé dans les montants de l’ossature.
Électricité.
C’est de loin la partie qui m’a le plus plu dans le second œuvre. Je me suis lâché sur le tableau électrique.
La touche finale de l’isolation a été faite : 30 cm de laine de bois en plafond et sous le rampant. Il ne restait plus qu’à tirer les dernières gaines électriques et à fixer le placo.
La dernière baie a été posée. Après avoir créé une passerelle et attaché un palan, il ne restait plus qu’à soulever et rentrer l’ensemble tableau-fenêtre dans la réservation.
Ça y est, la maçonnerie est terminée. Plus de chaux, plus de mortier, plus de seau. C’est une bonne et belle chose de faite. Il restait encore des trous à boucher, les jonctions avec les lisses hautes à faire. C’est fait.
Avant les menuiseries, le solivage et le plancher du grenier ont été faits.
Les menuiseries seront posées en tableau. On a choisi le Douglas pour ses qualités alliant prix correct et imputrescibilité. Le bois sec a été livré raboté en deux faces.
Il ne reste plus qu’à le déligner…
À le coller…
Après séchage et démoulage, ça ressemble à ça.
Il faut encore raboter et poncer.
Un tableau réalisé.
Avec le dormant.
Les fenêtres de la buanderie et du cellier. Vues de dedans.
Et vues de dehors.
Et la dernière photo présente sur ma carte mémoire. Les menuiseries du haut sont toutes posées, mise à part le châssis du centre. Je mettrai à jour lors de ma prochaine visite.
Prochain chantier : isolation du plafond et mise en place des cloisons. Le travail à l’intérieur commence et c’est bon ! Et puis on a enfin la clé de chez nous.
Le mortier, un Tamino plus vrai que vrai, la visite du grand Architecte. Qui a dit Maçonnique ?
Safir dans son élément, à savoir un échafaudage branlant, communément appelé the wanking scaffolding.
Pratique d’avoir un ami mince qui rentre dans les colonnes. Yannick s’éclate et semble ignorer les pointes vicieuses qui sortent de partout.
Dernier coffrage sur cette partie du mur. Il suffit ensuite de couler par le dessus.
Le pignon se remplit progressivement.
Devant la difficulté de couler le pignon (les tuiles étant déjà mises), nous avons opté pour une autre solution : faire une arase à 140cm du faitage, puis mettre un pare pluie sur les montants, des contrelattes sur le pare-pluie et un bardage sur les contrelattes. L’absence d’isolant n’est pas gênante, car c’est le plancher du grenier qui contiendra la laine de bois. Le toit sera ventilé et me permettra donc de stocker le Douglas restant avant de faire l’ossature de l’atelier jouxtant la maison.
Collage, rabotage, traçage et découpe de la dernière pièce du bardage englobant la panne faîtière.
Bardage terminé et lasuré. La lasure n’était pas obligatoire mais plus esthétique.
Bolduch vu de haut. On est passé près de l’International Slice.
Tout le mur Sud a été coulé (sauf le linteau au dessus de la baie vitrée). On attaque le dernier pignon.
Une sieste bien méritée. la présence du clocher permet de faire des siestes de 30 minutes pile. Bien pratique pour les gros dormeurs dont je suis.
La table est prête. On aperçoit le café indispensable.
Découpe à la tronçonneuse dans le rai. Quand le masculin change tout.
Collection d’échelles.
C’est pas encore fini ? Bah non.
Marc et Florian sont venus donner la main. Rebouchage de trous en perspective.
Arase du pignon.
Safir a fait le mur.
Les photos suivantes sont de Marc. À cinq ans, il possède déjà une sacrée science du cadrage.
Les frangins pendant la pause bière-clope.
Après ces deux mois de boulot, nous avons bien mérité de reprendre le travail ! La suite des aventures aux prochaines vacances…
Un grand merci pour les aides précieuses de Florian, Marc, Yannick, Dorian et Mathieu. Des immenses remerciements à Rodica qui a passé 66 jours loin de son mari mais près de ses petits-enfants, et à Safir, le nouveau marié qui a réussi à quitter deux semaines sa jeune et belle épouse. En outre, il a réussi à perdre son alliance sur le chantier, un chantier de paille…
Quand on attaque le haut, la question du transport du mortier se pose vite. J’ai bricolé un plateau sur roulette pouvant porter quatre seaux.
J’ai accroché un palan sur le poinçon de la ferme.
Le seul hic, c’est que c’est une chinoiserie achetée au bricotruc du coin. Après deux jours, il a décidé de s’arrêter. On remonte sur la ferme, on le démonte et on observe que le rouleau qui palpe le filin s’est brisé net. De l’acier solide quoi. Je le ramène au magasin qui m’en donne un autre tout neuf.
Voilà son état ce matin après deux jours d’utilisation. Cette fois ci, c’est une autre partie métallique qui a lâché suite à un mauvais enroulement du câble. Finalement je crois que je vais acheter une poulie.
En attendant le haut se remplit petit-à-petit. On retrouve de l’espace car la paille disparait et les contreventements aussi. Ce qui évite par la même occasion de se cogner la tête quand on est distrait, ou fatigué, ou les deux.
Il commence à y avoir de la paille partout. Même dans les murs.
Ça commence à être chaud avec l’échelle. Un ami va nous prêter un échafaudage mardi.
J’ai décidé d’utiliser la technique dite du 10×4 à tout faire pour l’électricité.
Mihai ici présent va vous faire une démonstration. Un grand merci à lui pour son aide précieuse.
La recette.
J’ai créé un gabarit maison dans lequel rentre un socle d’une prise, un de deux et un de trois.
Je trace à l’aide du gabarit sur un montant de Douglas. Pour me repérer je trace un trait sur l’axe. Je me retrouve avec ceci.
Ensuite je perce pour faire entrer le lame de la scie sauteuse.
Là j’ai fait quatre trous pour la beauté du geste, mais un seul suffit.
Après découpe à la scie sauteuse.
Il faut alors préparer la défonceuse. J’ai fait avec les moyens du bords, à savoir une fraise à copier (avec le roulement sur le dessus) et une fraise à affleurer (avec le roulement sur dessous). L’idéal eut été d’avoir une fraise copier assez longue pour faire une passe, mais je n’avais pas. La fraise de gauche est de chez HM diffusion. Je ne veux pas leur faire de la pub, mais elle est excellente.
Voici le résultat après la première passe. On retourne le bois, on met la fraise à affleurer et on recommence.
Voilà le résultat après la seconde passe. Il n’y a plus qu’à couper sur le trait.
Un petit exemple pratique. avant coulage puis après.